La deuxième édition de l’École Nationale sur la Gouvernance de l’Internet, organisée par le Chapitre Togolais de l’Internet Society, a débuté aujourd’hui avec l’ouverture de son atelier résidentiel. Cet événement, qui a attiré 500 candidatures, a permis de sélectionner 45 participants pour approfondir leurs connaissances en gouvernance de l’Internet, cybersécurité et gestion des infrastructures numériques.
Emmanuel Elolo Agbenonwossi, Président de l’Internet Society Togo, a ouvert la journée en rappelant l’importance cruciale de l’Internet dans le monde actuel. « Nous sommes à un moment critique pour l’avenir de l’Internet. En tant que fervents défenseurs d’un Internet ouvert, libre et sécurisé, nous sommes confrontés à des enjeux majeurs, qui nécessitent de redéfinir les politiques et les approches que nous avons longtemps considérées comme acquises. »
Agbenonwossi a également souligné l’engouement croissant pour les questions de gouvernance de l’Internet au Togo, comme en témoigne le nombre record de candidatures reçues cette année. Il a exprimé l’espoir que cet atelier fournira aux participants les outils nécessaires pour aborder les défis actuels tout en co-créant un avenir numérique plus inclusif et sécurisé. « Cette année, nous avons reçu près de 500 candidatures pour participer à cette école. Parmi ces candidatures, 45 participants ont été sélectionnés pour prendre part à ce séminaire résidentiel. »
La première journée de l’atelier a été marquée par des échanges fructueux et des présentations sur des sujets clés liés à la gouvernance de l’Internet et à la cybersécurité au Togo. Dr Mawaki Chango a ouvert les sessions avec une présentation sur le modèle multi-parties prenantes, expliquant l’importance de la collaboration entre les gouvernements, entreprises, société civile et communauté technique pour une gestion efficace de l’Internet. Ensuite, Jean-Marie Noagbodji, Président Directeur Général de Café Informatique et Télécommunication, a partagé l’histoire du développement de l’Internet au Togo depuis ses débuts en 1994, tout en soulignant les défis persistants tels que l’extension de la connectiv
ité dans les zones rurales.
Adiel A. Akplogan et Yaovi Atohoun ont ensuite introduit les participants au rôle de l’ICANN et à l’importance du DNS dans le bon fonctionnement d’Internet. Ils ont insisté sur la nécessité pour les Africains de s’engager davantage dans les discussions mondiales sur la gouvernance de l’Internet. Behou Brice Abba d’AFRINIC a, quant à lui, expliqué pourquoi la transition vers IPv6 est cruciale, en raison de l’épuisement des adresses IPv4, et a encouragé les gouvernements et entreprises à adopter rapidement cette nouvelle norme.
L’après-midi a été consacré à un exercice pratique sur le modèle multi-parties prenantes, dirigé par Emmanuel Agbenonwossi. Cet exercice a permis aux participants de mieux comprendre les dynamiques de coopération nécessaires dans la gestion des questions complexes liées à l’Internet. Otimi Kotchikpa, juriste à l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy), a ensuite détaillé les mesures prises par le Togo pour renforcer la cybersécurité, notamment à travers le rôle du CERT. La journée s’est clôturée par une présentation de Kodjo Boaz sur les menaces cybernétiques globales et locales, au cours de laquelle il a prodigué des conseils pratiques pour renforcer la sécurité des infrastructures numériques du pays.
L’événement se poursuivra demain avec des discussions axées sur l’intelligence artificielle et les stratégies numériques pour le Togo.
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